Debout la République 11ème Circonscription du Pas de Calais - -Hénin Beaumont - Carvin

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Créé le : 27/07/2008 15:06
Modifié : 18/03/2012 16:44

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La preuve par l’Irlande

27/09/2010 09:58

La preuve par l’Irlande


L’euro entraîne l’Irlande vers le fond
Sortir de l’euro peut sembler risqué pour beaucoup. Pourtant, tous les jours, les exemples de la Grèce et de l’Irlande montrent jusqu’à l’absurde à quel point c’est le désir de rester au sein de la monnaie unique qui est une calamité pour leurs économies.
Les chiffres parlent d’eux mêmes. Le PIB de l’Irlande a commencé à baisser dès 2008, il s’est effondré de 7.5% en 2009 et nous venons d’apprendre qu’il a reculé de 1.2% au second trimestre (près de 5% en rythme annuel). Les mesures d’austérité sans précédent décidées par le gouvernement (une baisse du salaire des fonctionnaires de 5 à 8%) entretiennent la récession et pousse le pays dans une dépression économique similaire à celle des Etats-Unis des années 30. Et le taux de chômage a triplé !
Pire, la crise complique les efforts de réduction des déficits puisque la baisse de la richesse nationale augmente proportionnellement le poids de la dette… Si la Grèce avait truqué ses comptes, le cas irlandais est différent. Son budget était en excédent et sa dette une des plus faibles d’Europe. Mais la crise nous montre que la croissance irlandaise était en partie la conséquence de taux d’intérêt trop faibles pour l’économie irlandaise, qui ont entrainé une énorme bulle immobilière et financière.
Non seulement l’euro a une part de responsabilité dans la crise de ces pays, mais il les empêche aussi d’en sortir. Aucun pays qui a traversé une telle crise économique n’a pu s’en sortir sans dévaluer sa monnaie ou la laisser se déprécier pour relancer sa croissance par le commerce extérieur. C’est la voie qu’ont suivi les Etats-Unis, la Grande-Bretagne ou la Suède. Mais elle est rendue impossible pour les pays faisant partie de la monnaie unique, les conduisant à une forme de suicide économique.
Sortir de l’euro pour l’Irlande ou la Grèce, ce n’est pas prendre un risque, c’est le seul moyen de relancer leur économie aujourd’hui. Et ce sera probablement le cas pour l’Espagne, le Portugal ou l’Italie demain, et la France après-demain.






DLR fait des émules

25/09/2010 09:52

DLR fait des émules


Le fédéralisme alimente inutilement la méfiance des peuples

Par HUBERT VÉDRINE ancien ministre des Affaires étrangères

Publié dans Libération et sur Libération.fr

Je comprends que certains aient pu voir à un moment historique donné, dans le fédéralisme, un moyen d’extirper le nationalisme en Europe. On sait le rôle du nationalisme dans l’engrenage fatal du premier XXe siècle, de 1914 à 1945. Après la Seconde Guerre mondiale, et ses 40 millions de morts, les inspirateurs de la construction européenne ont donc fait du rejet absolu du nationalisme leur fil conducteur. Ils étaient servis par la division de l’Allemagne qui amenait la République fédérale d’Allemagne (RFA), à une surenchère européiste. Les intérêts nationaux étaient taxés d’« égoïsme ». On rêvait d’« Etats-Unis d’Europe ». Des courants de pensées très différents : gauchistes, ultralibéraux, atlantistes, écologistes, régionalistes allaient se retrouver sur cette ligne, contre l’Etat-nation.
Cette philosophie s’est marginalisée par ses excès. Elle était trop cérébrale. Elle a été prônée par des petits groupes qui n’ont jamais réussi à devenir des avant-gardes : trop excessifs. Niant l’attachement normal de chacun à une patrie. A la recherche d’un être philosophique pur et parfait, ils auraient voulu qu’entre l’individu et l’universel il n’y ait rien, ils s’alarmaient du moindre attachement identitaire. Tous les êtres humains devaient être absolument interchangeables. Les années 30, le nazisme, la guerre, la Shoah étaient invoqués à tout propos et hors du propos. L’exemple des Etats-Unis était invoqué à tort. George Washington n’avait-il pas dit que la force des Américains était d’être tous les mêmes : religion, langues, etc. ? Ce n’était pas le cas des Européens.
On a vu s’affronter à chaque étape de la construction européenne non pas des souverainistes (il n’y en a plus au vrai sens du mot) et des pro-européens (qui ne l’est ?) mais des pro-européens et des européens fédéralistes. Pour les premiers, les nations européennes perdureront mais doivent exercer ensemble leur souveraineté. Pour les autres, elles doivent abandonner leur souveraineté jusqu’à former un jour une seule nation européenne.
Mais des gouvernements ne peuvent pas entrer dans cette vision, les peuples encore moins ! On le voit à chaque référendum. C’est pour cela que les cinq traités négociés en vingt ans (Maastricht, Amsterdam, Nice, traité constitutionnel, Lisbonne) n’ont pas modifié fondamentalement la nature de l’Union européenne. Démocratiquement ils ne le pouvaient pas.
Je pense qu’à vouloir jeter l’enfant avec l’eau du bain (passer du rejet du nationalisme au rejet de la nation), les activistes anti-identitaires et du dépassement des nations se sont enferrés dans une impasse. Je pense comme Jean Daniel, Pierre Nora, Marcel Gauchet, Pierre Manent, Régis Debray et bien d’autres, que l’universel ne peut pas se vivre sur une base abstraite. Il est évident que les nations se réaffirment (pays émergents) ou sont toujours là (Europe). Jacques Delors lui-même parle de fédération d’Etats-nations. Cela n’a rien d’inquiétant en soi. C’est la négation par des élites abstraitement universaliste du caractère normal de ce besoin qui nourrit les extrêmes. L’internationalisme lui-même postule le dialogue entre les nations, pas leur effacement !
Il est peu probable que l’Europe aille institutionnellement au-delà du traité de Lisbonne (sauf un peu, dans la zone euro), quoique veuille le Parlement européen. Sa nature hybride, multinationale et communautaire, est une richesse, pour des coopérations et des politiques communes nouvelles. A condition de se libérer d’une sorte de fédéralisme posthume qui alimente inutilement la méfiance des peuples.

La réprimande de trop

Par Denis Tillinac

Publié dans Valeurs Actuelles et sur Valeursactuelles.com

Les Français n’ont jamais aimé l’Europe, même s’ils en ont bien profité, à l’instar de nos agriculteurs, depuis tantôt un demi-siècle. Ils ne sont jamais loin d’approuver le souverainisme intégral d’un Villiers ou d’un Dupont-Aignan et cette histoire d’expulsion de Roms étrangers et clandestins, que Bruxelles dénonce indûment, va les conforter dans leur allergie.
Elle les réconcilie même provisoirement sur le dos d’une politicienne luxembourgeoise qui s’avise de nous faire la morale, avec menaces judiciaires à la clé. Autant profiter de sa stupide indécence pour affirmer haut et clair qu’un pays est en droit de déterminer sa politique d’immigration. Droit inaliénable, qui ne saurait être encadré que par les lois autochtones. Sinon les nations n’existeront plus et les peuples le paieront cher.
Mais le droit communautaire, me dira-t-on ? Peu de citoyens le connaissent, aucun n’est enclin à s’y soumettre tant sa légitimité prête à controverse. Si vraiment il contredit cette prérogative élémentaire et fondamentale, qu’on le change ! Mais les traités ? Si vraiment ils empêchent nos autorités élues de choisir les émigrés qu’ils souhaitent accueillir, et de refuser les autres, qu’on les dénonce ! Les accords de Schengen nous obligent ? Quittons donc Schengen, cette passoire ébréchée de partout ! Nous ne sommes pas les seuls à redouter l’impact d’une immigration peu ou pas contrôlée ; c’est le souci de tous les peuples de la Vieille Europe, comme disait Rumsfeld, et il avait raison de faire le distinguo, il y a bel et bien un noyau dur forgé par l’Histoire, et la cohorte des adhérents de fraîche date qui empochent les subventions sans accepter les contraintes.L’An gle - terre pour sa part les escamote sans la moindre vergogne et nul ne dénigre son souverainisme impénitent.
Peut-être le moment est-il venu, à la faveur des pulsions antifrançaises de Bruxelles, de repenser l’Europe sur ses bases initiales : les six du traité de Rome, avec l’inévitable “moteur” franco-allemand. En somme, l’Europe de Charlemagne, la seule qui puisse un jour animer une entité politique digne de l’appellation. Avec vingt-sept États nations, et l’épée de Damoclès d’une entrée de la Turquie, elle n’y parviendra jamais. Il y a mille façons d’imaginer des coopérations politiques et économiques, des cercles concentriques qui profileraient des modalités d’alliances plus ou moins serrées. L’uniformité d’un droit communautaire n’aurait de sens qu’avec le préalable d’une harmonisation des lois fiscales et sociales. On en est loin, la Luxembourgeoise qui nous a asséné son couplet soidisant humanitaire en sait quelque chose.
Quoi qu’il en soit, le moment est venu de mettre sans égards les pieds dans ce plat qu’on ose à peine effleurer avec des pincettes : le problème des flux migratoires. Ceux d’aujourd’hui, qui sont déjà préoccupants, et ceux qui se profilent à l’horizon d’une génération. Parce qu’on a peur des banlieues, parce qu’on a peur de Le Pen, parce qu’on a peur de nos ombres, on biaise, on cache des chiffres, on théâtralise quelques expulsions mais on n’ose pas afficher une politique cohérente, et la mettre en application. Quels immigrés ? Venus d’où ? En quelle quantité ? Sous quelles conditions ? Sarkozy donne de la voix mais finit par envoyer des émissaires à Bruxelles pour calmer la vindicte des euro-judiciaro-technos, au lieu de les envoyer paître.
Puisse cette crise l’inciter à bousculer pour de bon les chromos en énonçant sans équivoque, à la face de l’Union européenne, de l’Onu et de toutes les cours de justice imaginables sa volonté de mettre en oeuvre la politique d’immigration de son choix avec l’aval de sa majorité et en conformité avec nos lois. Quitte à s’absenter pour un temps du cirque institutionnel bruxellois. Les précédents ont montré qu’on ne risquerait pas grand-chose, l’Europe sans la France n’étant absolument pas viable.
Du reste, un petit clash bien orchestré ferait plaisir à tels de nos voisins qui en rêvent secrètement. Je ne suis pas un souverainiste de stricte observance. La France a grandement profité du Marché commun et les critères de Maastricht, sans doute techniquement discutables, nous prémunissent tout de même de nos démons. La monnaie commune et la concurrence de nos voisins nous obligent à plus de vertu que nos penchants à l’assistanat ne nous y inciteraient. Sans l’aiguillon de l’Europe, la France s’enliserait vite dans le faux confort d’un étatisme impotent. Mais si cet aiguillon devient un licol, il faudra avoir l’audace de dire non, comme un certain de Gaulle, jadis.






Un monde d’avance mais une stratégie de retard

25/09/2010 01:17

Un monde d’avance mais une stratégie de retard


Hamon et Emmanuelli dans l’impasse
par David Desgouilles
 L’article que consacre ce matin Gérald Andrieu aux journées parlementaires du PS s’avère fort révélateur de l’impasse dans laquelle l’aile gauche incarnée par le courant « Un monde d’avance » est engagée. Ce dernier, dirigé par le jeune Benoît Hamon et l’ancien Henri Emmanuelli, semble plus isolé que jamais aujourd’hui. Sa stratégie, depuis la clôture du congrès de Reims, y a puissamment contribué.
L’erreur de Benoît Hamon, c’est d’avoir d’abord accepté cette alliance avec Martine Aubry et de devenir son porte-parole. Jean-Luc Mélenchon, quant à lui, prenait acte de la défaite de leurs idées face à celles des socio-libéraux Royal, Aubry et Delanoë. Il créait dans la foulée le Parti de Gauche et initiait une alliance avec le PCF. On sait que Hamon fut membre du cabinet de Martine Aubry au ministère du Travail et qu’il a gardé une certaine tendresse pour son ancienne patronne. Mais lorsqu’on se pique d’incarner le retour aux sources du socialisme, on doit gommer tous les aspects humains et faire de la Politique, de la vraie.
A lire les réactions des élus socialistes aux admonestations protectionnistes d’Emmanuel Todd, on ne sait que trop le superbe isolement dans lequel se trouvent Hamon et Emmanuelli sur la question du libre-échange. Le député landais a beau déclarer solennellement à ses camarades que ce thème s’imposera à eux, on sait dans la coulisse qu’une candidature DSK acterait la défaite de leur stratégie. Mais là où ils demeurent aveuglés, c’est lorsqu’ils pensent qu’une candidature Aubry en consacrerait la victoire. Aubry n’est nullement plus favorable au protectionnisme que DSK. Lorsqu’ils se basent sur l’introduction de la notion de « juste échange » dans le programme du PS pour annoncer l’amorce de leur victoire idéologique, ils font preuve d’une naïveté confondante. Pour trois raisons.
La première, c’est que, comme le dit Todd à tous ceux qui n’aiment pas le terme de « protectionnisme » et préfèrent une sémantique « cache-sexe », « avoir peur du mot, c’est avoir peur de la chose ».
La seconde, c’est que l’auteur du programme du PS, et donc l’introducteur du concept de juste-échange, se trouve être Pierre Moscovici, dont la proximité avec Pascal Lamy, directeur de l’organisation mondiale du commerce, est connue de tous, au moins au PS. Lorsqu’on prononce le mot « protectionnisme » devant le député du Doubs, il sort systématiquement son révolver. Dès lors, l’introduction du « juste-échange » ne peut pas s’interpréter autrement  que comme un su-sucre de Martine Aubry à son porte-parole.
La troisième, c’est que le protectionnisme pouvait encore être, en novembre 2008, le sujet n°1 que décrivent Henri Emmanuelli et Emmanuel Todd, dont c’est la marotte. Sauf, qu’il est devancé aujourd’hui par la Monnaie en général et la sortie de la zone euro en particulier. La crise grecque est passée par là. Là encore, Mélenchon bénéficie de davantage de liberté pour aborder le sujet. Au PS de la fille de Jacques Delors, cela tient de la plaisanterie. En fait, la seule capable de briser ce tabou reste Ségolène Royal -c’est d’ailleurs l’ultime solution qui lui reste pour s’imposer- et Mélenchon l’a bien compris en se rendant à sa fête de la Fraternité dimanche.
Contrairement à ce que pensent Hamon et Emmanuelli, la candidature de DSK leur serait beaucoup plus profitable. Elle les forcerait, non à participer à cette pantalonnade de primaires, mais à opter pour une candidature Mélenchon et quitter de facto le Parti Socialiste. Tout cela rendrait davantage service à leurs idées que de devenir les cocus inévitables d’une candidature Aubry et de dragouiller Besancenot notamment dans le but d’affaiblir Mélenchon. Ce dernier demeure bien, en effet, le symbole personnifié de leur faute originelle de novembre 2008. Ils le voient en concurrent alors qu’il reste la seule planche de salut pour faire progresser leurs idées. Le rejoindre maintenant n’est pas seulement une bonne idée, c’est la seule. Et cela pourrait même rendre aussi service à Mélenchon malgré lui puisque ce dernier a vu, depuis deux ans, des écolos-libertaires prendre un poids de plus en plus important dans son parti. Il suffit d’aller se rendre sur son blog pour s’en apercevoir. Les Jacobins, semble t-il, n’y sont plus les bienvenus, ce qui tranche avec les prises de parole efficaces du Chef.
Mieux vaut tard que jamais, finalement. Il ne tient qu’à Hamon et Emmanuelli de ne pas devenir les Mariani-Myard du Parti socialiste. Même si -on l’aura compris- il s’agit de toute évidence du destin qu’ils ont choisi, jetant des pelletées de terre supplémentaires sur leur idéal.





Une autre Europe, ma contribution

24/09/2010 13:02

Une autre Europe, ma contribution


Après avoir résumé les griefs que l’on peut faire à la construction européenne telle qu’elle est conçue aujourd’hui, puis considéré que l’Europe peut être utile pour la France, il est important de détailler un peu plus ce que pourrait être une autre Europe.
Une Union des Etats Européens (UEE)
Les mots ont un sens. Le passage de la Communauté Economique Européenne à l’Union Européenne marquait un virage vers plus d’intégration, en dépassant le simple cadre économique. Il est frappant de noter que dans le choix des acronymes européens, nulle référence n’est faite aux Etats, comme si la construction européenne devait forcément dissoudre les nations qui la composent. C’est pourquoi il me semble crucial que le prochain acronyme y fasse référence.
Dans la construction telle que je l’imagine, la souveraineté des Etats n’est jamais remise en question. L’UEE n’est animée que par un secrétariat (sur le modèle des Nations Unies), qui assure simplement la coordination des politiques européennes et nationales. Ce secrétariat est composé du ministre des affaires européennes de chaque pays, qui siège pour moitié dans son gouvernement et pour moitié au sein de cette nouvelle instance européenne, basée à Rome.
Ce secrétariat remplace avantageusement la Commission Européenne pour plusieurs raisons. Tout d’abord, la structure est beaucoup plus légère. Ensuite, il ne s’agit pas d’un embryon de gouvernement technocratique mais simplement d’un organe de coordination politique. On peut imaginer que chaque secrétaire se voit confier un domaine où il coordonne les réunions des ministres européens concernés (agriculture, finance…).
A minima, les grands pays (France, Allemagne, Italie, Espagne, Grande-Bretagne et Pologne) ont un droit de veto ou de retrait sur toute politique communautaire de manière à respecter leur souveraineté, y compris sur la question des normes. La cour de justice est supprimée puisque le droit européen n’est pas supérieur au droit national. Le parlement peut être conservé (à Strasbourg uniquement), comme une Assemblée consultative représentant les différents parlements.
Une Europe à la carte
Le deuxième changement fondamental est de passer d’une logique normative et unificatrice globale à une logique de coopérations souples et à géométrie variable. L’adhésion à l’UEE n’implique aucune obligation hormis, éventuellement une politique de développement visant à aider les pays les moins avancés ou l’adhésion à un système monétaire. Les Etats peuvent choisir un menu à la carte (monnaie, agriculture, industrie…) en fonction de leur souhait, et pour une durée déterminée.
Ainsi, chaque projet (qui peut être entrepris à 2 comme à 27) implique la création d’une agence pour une période donnée, un financement donné avec les pays volontaires. Ces agences peuvent soit fonctionner à l’unanimité, soit reconnaître, a minima, un droit de veto pour les grands pays. Ainsi, l’Europe pourrait accoucher de deux agences différentes pour développer la géothermie si les pays ne parviennent pas à se mettre d’accord. Le meilleur l’emportera.
Une telle construction présente le double avantage de parfaitement respecter les souverainetés nationales, puisque chaque pays participe à ce qu’il souhaite, et pour une durée fixe, tout en favorisant les coopérations européennes, dont l’initiative est beaucoup plus facile qu’aujourd’hui. En quelques semaines, quelques Etats peuvent lancer une initiative sur n’importe quelle question, que ce soit la réglementation bancaire ou le développement d’un successeur du Concorde.
Cette structure est également le moyen pour les grands pays d’éviter les blocages. Pour la réforme de la finance, la France, l’Allemagne, l’Italie et l’Espagne peuvent seules, lancer une Zone Européenne Financière cloisonnée et bien régulée, sans avoir à faire de compromis avec le Luxembourg ou la Grande-Bretagne. La taille de cette zone lui assurerait un poids qui pousserait les autres pays à la rejoindre sous peine de rester en marge du principal marché financier européen…
Bref, ce n’est pas parce qu’on est radicalement opposé à l’Europe d’aujourd’hui ou partisan sourcilleux de la souveraineté nationale qu’il n’est pas possible d’imaginer un projet européen, mais respectueux des Etats. C’était ce que le Général de Gaulle avait tenté de faire avec le plan Fouchet…
Laurent Pinsolle 





Discussion générale sur la réforme des retraites : rappel de l’intervention de Nicolas Dupont-Aignan à la Tribune de l’Assembleé Nationale

23/09/2010 20:29

Discussion générale sur la réforme des retraites : rappel de l’intervention de Nicolas Dupont-Aignan à la Tribune de l’Assembleé Nationale


Reforme des Retraites Discussion Générale Séance du 8 Septembre 2010 à 15h00 Mes Chers Collègues,
Les Français savent qu’il faut une réforme des retraites, mais, à juste titre, ils doutent de la vôtre et ce pour deux raisons :
Il n’y aura pas de réforme réussie sans s’attaquer vraiment au chômage de masse qui gangrène notre pays.
Il n’y aura pas de réforme réussie qui ne soit simple et juste.
Quand comprendra-t-on tout d’abord, que les déficits des comptes sociaux s’expliquent principalement par le chômage de masse qui gangrène notre pays ? 20 ans de ce Munich économique et social que décrivait de façon prémonitoire notre très regretté Philippe Seguin.
Au risque de vous choquer, l’enjeu ce ne sont pas les retraites.
L’enjeu c’est la compétitivité du pays.
Face à une voiture dont le moteur a des ratés, que fait le bon garagiste ? Il allège la voiture en enlevant les accessoires ou il s’attaque à l’essentiel, il répare le moteur.
Avec 500 000 chômeurs de moins, le problème des retraites est déjà en partie résolu. D’autant, et c’est important de le rappeler, que nous avons la chance en France d’avoir une démographie dynamique qui garantit la pérennité de la répartition.
Mais s’attaquer à la compétitivité du pays, de ses entreprises, c’est oser briser des dogmes :
La TVA sociale, seul moyen de baisser les charges que refuse la gauche La baisse de l’IS pour les entreprises qui investissent en France La mise au pas du secteur bancaire pour qu’il finance nos PME au lieu de les vampiriser Et puis le dogme de l’Euro qui nous asphyxie, le dogme du libre échange déloyal.
On peut faire toutes les réformes de retraite possible, sans relance de l’emploi, il n’y aura pas d’issue.
Nous nous retrouverons ici pour nous chamailler sur la répartition du gâteau alors que nous devrions nous unir pour le faire grossir.
Mais il n’y aura pas de réforme réussie si elle n’est pas juste et lisible, en un mot légitime.
Si je comprends et je soutiens votre volonté de passer à 62 ans le départ à la retraite, je ne pourrai jamais approuver la prolongation de 65 à 67 ans pour la fin de la décote.
Un journal récent nous disait que cette mesure rapportait 4 milliards d’Euros. Mais a-t-on imaginé le coût pour la société de ces centaines de milliers de retraités qui vont se retrouver dans une situation misérable ?
Je pense aux femmes qui n’ont pas de carrière complète, je pense aux plus modestes.
Et au même moment, aucun effort réel n’est demandé aux plus aisés et aux revenus du capital. Une taxation plus nette des stock-options, un effort des plus riches, permettraient de compenser la suppression de cette mesure inique, indigne et inefficace. Et que l’on ne nous dise pas que les autres pays en tireraient profit ; l’Angleterre et l’Allemagne ont considérablement durci la fiscalité des plus aisés.
Les Français savent qu’il faut fournir un effort mais ils ne comprennent pas pourquoi toujours ce deux poids, deux mesures qui s’apparente à un clientélisme de classe.
Alors, que devrait être cette vraie réforme, cette modernisation, de la retraite par répartition ? Reporter à 62 ans l’âge minimum du départ à la retraite pour tenir compte de l’augmentation de l’espérance de vie, pourquoi pas, mais en veillant à ne pas reporter le seuil de la retraite, sans décote, à 67 ans, en faisant aussi ce qu’il faut pour assurer l’emploi des seniors, et en instituant une réelle prise en compte de la pénibilité, par métier. Mais il faudrait aller encore plus loin :
Unifier les régimes public / privé. Instaurer un système à points sur le modèle suédois en le mettant en place progressivement, comme l’a fait l’Italie. Sans oublier une contribution plus juste des très hauts revenus et patrimoines, dont l’augmentation a été exponentielle ces dernières années.
En définitive, cette réforme a plus pour objet de servir de marqueur idéologique pour la droite comme pour la gauche.
Malheureusement pour les Français, ce ne sont pas ces fausses postures qui vont résoudre les problèmes.
L’enjeu est tout autre : relancer la croissance, rétablir la justice sociale.
L’effort de tous au profit de tous.
NDA





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